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 « Crac. » - Nouvelle fantastique

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Louise
Arbiter ~ Battles's modo
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Louise


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MessageSujet: « Crac. » - Nouvelle fantastique   « Crac. » - Nouvelle fantastique EmptySam 29 Aoû - 12:28

[ J'kiff mes titres :D Une nouvelle fantastique écrite pour l'école, j'en suis pas peu fière XD Surtout que le fantastique c'est vraiment pas mon truc. Je me suis inspirée de XXX Holic pour l'écrire, ceux qui lisent le mangas comprendront pourquoi. ]

Crac.

Ce fut ce simple petit craquement qui retint mon attention, il est vrai que je ne regardais pas où je mettais les pieds et il était donc plus que probable que ma semelle ait détruit quelque chose. Je soulevai mon pied, approchant ma tête du sol : C’était simplement quelques brindilles réunies par un vulgaire bout du tissu.
Celui-ci était sale, couvert de poussière noirâtre et de quelques taches rouges. Les brindilles, quant à elles, étaient longues et presque à la même taille, sauf une, légèrement plus petite. Il y en avait cinq. Je m’en saisis et les approchai à mes narines, pensant naïvement que c’était de l’encens avec un mouchoir de grand-mère.
L’odeur qui s’en dégageait était abominable. Un mélange de rouille et de vomi, cependant cette puanteur restait indescriptible tant elle était insoutenable. Je jetai les brindilles devant moi, plaquant ma main sur ma bouche pour éviter de rendre mon repas du soir.

Je me relevai en vitesse, préférant laisser ce que j’avais trouvé, aujourd’hui il y avait bien plus important :
- Comment pensez-vous que Mrs. Utterson va réagir quand elle va voir que nos contrôles ont disparu ? soufflai-je à Pete et Amy quand je les eus rejoins.
- Cette femme est bien trop âgée pour se rendre compte de quoi que ce soit, me répondit Amy.
- C’est vrai, ça va faire la quatrième fois qu’on vole ses précieux contrôles et elle ne s’en est jamais aperçue, approuva Pete.
- En même temps, c’est nous qui avons passé ces contrôles, ils nous appartiennent.
- Oui et quand je pense que l’on gagne plus de 300$ juste pour faire une petite balade dans le lycée de nuit ! renchérit Pete avec un rire bruyant, bientôt accompagné des notres.

Presque à tous les contrôles de Mrs. Utterson, Amy, Pete et moi étions payés pour nous rendre dans le lycée et voler les contrôles. Cela finissait même par devenir une habitude. Ce n’était qu’un vulgaire moyen de nous faire de l’argent, rien de plus. Ca devenait drôle, une prise de risque amusante. Plus l’on s’y rendait, plus on souhaitait rencontrer un gardien, le principal ou même… peut être un fantôme.

Nos pas nous rapprochaient de plus en plus de notre lycée, l’angoisse des premiers jours avait laissé place à une véritable excitation qui m’enivrait de son parfum mystérieux, changeant à chaque fois.
La nuit tombait lentement et les derniers rayons de soleil disparaissaient à l’horizon. Le ciel déversait sur la ville une couleur orangée, elle semblait s’être éteinte dans un silence particulièrement agréable. Les dernières brises traversaient l’épaisse floraison des arbres puis venaient me caresser doucement le visage.

Quand nous fûmes arrivés devant le lycée, j’eus comme une légère douleur au ventre de devoir rentrer à l’intérieur et quitter cette atmosphère de fin de journée, mais poussée par mes deux amis d’enfance, je n’eus pas le choix.
L’intérieur était froid, humide et particulièrement sombre malgré toutes les fenêtres qui ornaient les murs, comme si la lumière n’était plus suffisamment forte pour pouvoir pénétrer à l’intérieur.
Ne sachant pas si Mrs. Utterson avait entreposé les contrôles dans notre salle de classe ou dans celle des professeurs, nous nous divisâmes en deux groupes : Pete et Amy d’un côté et moi de l’autre.
Je m’engouffrai seule dans les couloirs, pas vraiment rassurée et prise d’une angoisse étrange que je n’avais jamais ressentie auparavant.

Les couloirs étaient longs, si bien qu’il était difficile d’en apercevoir la fin. Les fenêtres étaient recouvertes d’une fine poussière et étaient d’une symétrie parfaite entres elles. Le lycée dans lequel j’étudiais tous les jours me semblait lugubre, déjà recouvert du voile de la nuit bien qu’il faisait encore jour dehors.
Cependant, malgré cette peur grandissante en moi, je souhaitais quelque chose : l’arrivée de quelqu’un, juste pour pimenter ce jeu qui devenait un peu trop facile.

Crac.

Encore ce même son : je soulevai ma chaussure mais il n’y avait rien. Je ne savais pas quoi penser, cela devait certainement être mon imagination. Ce fut au même moment qu’une porte attira mon attention. Je connaissais ce lycée par cœur mais cette salle ne me disait rien. Je posai ma main sur la poignée, non sans crainte de ce qui allait se trouver derrière. Je poussai la porte qui s’ouvrit dans un grincement désagréable.

C’était une salle de danse. Elle était grande et très éclairée par les derniers rayons du soleil. Un gigantesque miroir recouvrait un mur entier avec juste devant une barre en bois. Je fis quelques pas, observant d’un œil curieux cette pièce que je n’avais jamais vue. Enfin ce n’était pas très étonnant, étant donné que je n’avais jamais fait de danse.

Je m’apprêtais à sortir de la pièce quand elle se plongea littéralement dans la nuit. Dehors, la lune brillait intensément. Il y a quelques secondes, il faisait encore jour. Prise de frayeur je tombai au sol dans un bruit sec, me demandant si je perdais la raison ou si mes clignements d’yeux prenaient des heures. Je me relevai, tremblante de tous mes membres et saisissant la barre en bois pour ne pas chuter à nouveau. Je me scrutais dans le miroir, comme si mon reflet était pour moi une présence réconfortante.

Un sourire se dessina sur le miroir, sourire que je n’avais pas remarqué sur mon propre visage. Je portai ma main à ma bouche sauf que je remarquai que mon reflet ne faisait pas la même chose.
Les évènements se passaient dans une lenteur déconcertante et pourtant, tout se passait bien trop vite pour laisser mes sentiments arriver. Bloqués dans un coin de ma poitrine, ils semblaient près à sortir.
Mon reflet chercha quelque chose dans sa poche et en sortit un couteau, couvert de sang. Il me le planta dans l’épaule, brisant le miroir en un millier de morceaux.
Retrouvant soudainement mon courage et ma conscience, je sortis en courant de la pièce, claquant la porte derrière moi dans un bruit assourdissant. Je me laissai glisser au sol, me repassant en boucle les images de ce qui venait de se passer.
Tout s’était produit sous mes yeux et pourtant, j’avais l’impression d’être une simple spectatrice. Je me tâtai l’épaule pour voir où l’on m’avait coupée. Ma chemise n’était pas déchirée, il n’y avait pas de coupure et encore moins de sang.
Je commençais à me demander si je n’étais simplement pas folle. Je me relevai et continuai à marcher, à présent je n’avais qu’une seule envie : boire.

Crac.

Je ne me préoccupais plus de ce son. Après tout, c’était certainement la chose la moins étrange qui m’était arrivé jusqu’ici. Je trouvai rapidement un lavabo, je posai ma main encore tremblante sur le robinet et le tournai doucement. Je m’inquiétais pour des évènements sans importance mais j’étais incapable de ressentir la moindre émotion quand les évènements se passaient. Peut être qu’inconsciemment, je savais que c’était moi qui les provoquais.
Je ne vis qu’une seule goutte tomber, l’espoir de me désaltérer descendit en flèche. Je m’apprêtai à rejoindre Pete et Amy quand je perçus un bruit plus qu’inhabituel.

Je croyais entendre un torrent qui reprenait vie avec plus de puissance que jamais après la fonte des neiges. Bien que je doutais de plus en plus de ma lucidité, j’étais persuadée que c’était de l’eau qui était dotée d’une puissance extraordinaire. Quand je me retournai, j’aperçus une vague gigantesque qui ensevelissait tout le couloir. Je n’eus pas le temps de bouger qu’elle m’emporta avec elle. Je cédai rapidement à la panique, ne cherchant plus la logique dans tout ce qu’il se passait. Il était nécessaire de sortir, j’avais besoin de sortir…

Crac.

Je fus alors projetée sur une fenêtre qui se brisa sous mon poids. Sentant le vide sous mes pieds je ne pus m’empêcher un cri, il était tellement aigu qu’il brisa mes propres tympans et me transperça la poitrine. Je voyais le sol se rapprocher de moi dans avec une vitesse incroyable. Je désirais rentrer à l’intérieur, plus que tout.

Crac.

Je sentis quelque chose m’agripper le bras, m’arrêtant dans ma chute. Je relevai la tête :
- Ne t’inquiète pas, je te tiens !
Ce que je ressentis à cet instant était inexprimable. Ma joie, mon soulagement de voir Pete me tenir le bras avec autant d’ardeur. Je ne pensais plus à rien, ne me demandant même pas pourquoi la vague avait soudainement disparu, ni pourquoi j’étais parfaitement sèche. Je fermai les yeux, espérant un peu de calme et attendant qu’il me remonte.

Quand je rouvris les yeux, ce que j’aperçu me terrifia, m’enroula dans une sensation de cauchemar sans fin.
Le corps de Pete avait laissé place à un squelette qui enfonçait ses doigts dans ma chair, laissant couler mon sang sous forme d’épaisses gouttes d’une chaleur insoutenable me brûlant la peau.
Son bras se détacha, me laissant tomber avec lui. Je sombrais dans l’horreur, un affolement palpable tant il était fort.
J’allais mourir, oui, sans aucun doute…

Je me sentis heurter quelque chose de très dur, me cassant le poignet. Je rouvris les yeux, surprise de constater que j’étais encore vivante. Je me relevai, observant la pièce où je me trouvais. C’était une salle de classe.
Toutes les tables étaient en cercle autour de moi, sauf une au centre, celle que j’avais percutée. Le tableau noir se trouvait au fond de la salle. Je me retournais, j’aperçus de simples armoires recouvertes de mots écris au feutre par les élèves. Je n’avais pas à être effrayée par cet endroit et pourtant, j’eus l’impression qu’on me regardait, comme si ce que je vivais amusait quelqu’un. J’observais chaque table, les unes après les autres en pensant qu’elles devaient faire de même avec moi.

Dehors, la lune brillait toujours autant. Le ciel tintait la salle de bleu et de noir mais était recouverte d’une noirceur effrayante. La lune n’apportait aucune lumière, pourtant elle brillait si intensément qu’elle m’éblouissait.
J’hésitais à me sauver en courant quand je discernai sur le tableau noir une tache pourpre. Elle le recouvrait presque en totalité et était suffisamment lumineuse pour décorer de rouge la salle.
J’étais pétrifiée, aucun de mes membres n’acceptait de bouger. J’étais paralysée entre peur et folie.
Dans cette tache dont je distinguais à présent la couleur rouge sang, se dessina le mot : « Cauchemar ».

Ayant retrouvé la possibilité de bouger, je tombai à genoux, collant mes paumes sur mes yeux dont s’écoulait une rivière de larmes :
- Je n’en peux plus, avouai-je avec une voix entachée de larmes. Je veux… je veux… je veux que tout ça s’arrête, MAINTENANT ! hurlai-je avec le semblant de force qu’il me restait.

Crac.

J’écartai mes mains des yeux, comme si je venais soudainement de me rendre compte que ce son s’était toujours reproduit à un moment bien précis dans mes pensées.
Mes yeux troubles discernaient à présent une forme, juste devant moi. Je m’essuyai rapidement avec ma manche, avant de reconnaître ce qu’il y avait: Quelques brindilles réunies par un bout de tissu qui ressemblait mystérieusement à une main…
Celle-ci se souleva du sol pour agripper mon cou, resserrant son étreinte. Avant de mourir, j’eus un rire qui me prouva que j’étais une simple illuminée. Je m’éteignis dans une douce euphorie qui plongeait les lieux dans la même folie…


Je mis énormément de temps avant de sentir quelque chose me taper l’épaule. Puis je perçu une voix et enfin deux visages qui me regardaient avec insistance :
- Ca va ? Tu sais, tu dois arrêter de faire des nuits blanches, voilà où ça te mène ! me prévint Pete.
- Oui, ça devient dangereux. Ca fait 5 minutes qu’on essaye de te réveiller, ajouta Amy. On doit y aller. Nous avons été payés pour voler ces contrôles, on ne peut pas abandonner.
J’eus envie d’ajouter quelque chose, mais je n’avais pas encore réellement conscience de ce qui venait de se passer. Ce n’était qu’un cauchemar, un horrible cauchemar.

Je sentis en moi une soudaine énergie, je me relevai le sourire aux lèvres. Un apaisement agréable m’envahit, je lisais beaucoup trop de nouvelles fantastiques. Nous commençâmes à marcher en direction du lycée quand…

Crac.

Je soulevai mon pied, c’était simplement quelques brindilles réunies par un vulgaire bout du tissu...
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